Burgos et Arguedas - 20 septembre
20 septembre 2018
La route qui s’étire vers Burgos passe à travers des plaines herbeuses et des champs de céréales fauchés où paissent quelques troupeaux ; quelques carrés de tournesols grillés par le soleil, des panneaux solaires gigantesques, des pylônes électriques… et pour mettre un peu de poésie dans cet amas aux matériaux rigides et tristes, des nids de cigognes, perchés sur les piliers des pylônes !!!!!
L’autoroute passe près de nombreux villages ; maisons basses d’où sort l’inévitable clocher d’église, toujours très haut perché.
1150 m d’altitude et encore 28°, à 10 h du matin… Chaud ; il fait chaud.
Passé le col, on trouve un paysage montagneux très accidenté ; beaucoup d’arbres, pins, oliviers, peupliers…
Burgos. On trouve à se garer tout près de la cathédrale ; chance !
Elle est vraiment incontournable ; deux heures et demie de visite, sans trop traîner, suffisent à peine pour faire le tour des chapelles ; on passe de merveille en merveille d’architecture, de sculpture, de peinture… Pas un seul endroit où il n’y ait quelque chose à voir ! Et contrairement aux églises italiennes, toujours très chargées dans un style rococo qui écrase, la cathédrale de Burgos mélange les styles roman, flamboyant, gothique, dans une frénésie de décors symboliques non austères et légers à la fois…
On ne s’attarde pas ; on doit passer la nuit à Arguedas, dans les Bardenas Reales.
Pas d’autoroute ; enfin, si, il y en a une qui nous emmènerait pas loin de notre destination ; mais on a envie de passer par la nationale, traverser les villages loin des sentiers touristiques, prendre un peu le temps…
Une forêt d’épineux recouvre les montagnes ; des acacias, aussi ; parfois, dans des trouées, quelques fruitiers. De nombreux gros camions XXL empruntent aussi cette route ; pas toujours facile de les doubler ; la route est à double sens, et fort peu large, même lorsque la vitesse est limitée à 100 km/h !
On traverse maintenant de plus en plus de montagnes pelées ; sur le bord de la route, des panneaux préviennent les automobilistes du passage fréquent de marcheurs et annoncent « Camino de Santiago » … Il est 16h30, le thermomètre affiche 31° sous abri ... Je doute que les pèlerins soient encore sur les chemins à cette heure-ci !
Encore quelques nids de cigogne, sur le toit du clocher d’une église, cette fois-ci…
Les cheminées sont toujours aussi curieuses, comme celles que j’avais remarquées à Minorque, avec un petit toit très pointu qui chapeaute un long tuyau (cheminée) dont le haut comporte deux ouvertures, comme des fenêtres, en vis-à-vis…
On approche maintenant de la Rioja. Beaucoup de vignes ; Jacques ne somnole plus : il observe !!!
Un village blanc haut perché, Ausejo…
Puis ce sont les Bardenas, et le village d’Arguedas où nous posons notre sac pour la nuit !
Village de campagne montagnarde… Grottes et maisons troglodytes… Places carrées où jouent tous les enfants du village pendant que les adultes prennent un pot, assis à la terrasse du café de la place…
Des fils électriques pendus, tenus par des cordes, sous lesquels on tente de ne pas marcher (on ne sait jamais !).
Chaleur, chaleur…
On s’arrête nous aussi au-dit troquet, et je me régale d’une horchatas, boisson qui m’est inconnue, faite à partir d’une plante genre papyrus… Pas alcoolisée du tout, blanche comme du lait, ultra rafraîchissante... Hummm !
Dîner à l’hôtel ; Consuelo cuisine ; popote familiale et trop copieuse ; nos hôtes sont charmants, et nous prêtent un guide rando avec photos, montrent un diaporama de photos prises en cours de balades dans les montagnes…
