Penmarc'h, dernières nouvelles...

Publié le par Muriel Bayet

A écouter les journalistes des radios nationales, on peut parfois se demander si « la Bretagne du bout du Monde », excentrée, traditionnelle, oscillant entre modernisme et folklore, n’a pas un train de retard…

Certes, les vacanciers qui pullulent l’été à la recherche « d’authentique », fréquentent avec assiduité les grands rassemblements tels les festivals celtes où binious, veuzes, bombardes ou autres accordéons sonnent et font tourner danseurs et badauds sur des andro, mazurka, rond de St Vincent ou Laridée…

Mais la pointe bretonne, si fière de ses traditions, ne se limite pas à des cornemuses et des coiffes en tuyau de poêle !

On vit bien, sur la Pointe, et on y respire bien !!! L’art est à nos portes, la dernière mode aussi, le sport n’est pas tabou, le chômage n’est pas pire qu’ailleurs, la mer offre gratuitement ses produits, il y a des fleurs partout, même dans les agglomérations et chefs-lieux de départements, figuiers et pommiers sauvages vous guettent au bord des chemins et sentiers de randonnée, la lande rit, la bruyère éclate entre les touffes de genêts et d’ajoncs, la mer s’étourdit dans des voiles légers et transparents aux nuances émeraude, saphir, topaze, marine, mauve ou gris, selon ses humeurs, tandis que spatules blanches, aigrettes huppées, sternes, cygnes, bécasseaux, barges, courlis, hérons cendrés et cormorans se prélassent sur les dunes, plages et rochers…

Oui, on vit bien, sur la Pointe !

Et on rit. On rit en entendant les nouvelles radiophoniques énoncées par des journalistes au cursus probablement béton, mais qui, hélas, n’ont dû quitter « le Grand Paris » que pour les « plageounettes » de la Côte d’Azur…

C’est ainsi que depuis deux jours, le phénomène des grandes marées a dépassé les bornes du « connu » pour certains.

Hier : « Le soleil brille sur la Bretagne Sud, mais le ciel est légèrement voilé sur le Nord de la Bretagne. Et c’est dommage, parce que c’est dans le Nord de la Bretagne que se produiront aujourd’hui les grandes marées »… Ah ?

La même journaliste, ce matin : « … hier, le coefficient des marées a atteint 119 par endroits. »

Il va falloir lui faire lui expliquer la différence entre coefficient et marnage…

Car hier, même en Bretagne Sud (!!!), à la Pointe, on s’est régalé de la mise à nu de roches particulièrement pudiques, de l’immensité sableuse entre dunes et bord de mer, du soleil chaud dans un ciel pur… Des centaines de pêcheurs à pied se sont éparpillés sur la grève, panier au bras, crochet à la main, se régalant d’avance de leur récolte, ormeaux, petits dormeurs, araignées, palourdes…

Le grand soleil printanier a accueilli avec bonheur la toute nouvelle sculpture de fleurs : un bateau à aubes, réplique odorante du Steam Boat Natchez, Mississippi, tout en fleurs de jacinthes, sirène d’embarquement en bonus !

Côté sortie, signalons une soirée au théâtre de Cornouaille, où Golgota, le spectacle monté par Bartabas avec la complicité d’Andrés Marin, danseur de flamenco, et du contre-ténor Christophe Baska, interprétait la Passion du Christ, une liturgie envoûtante, pièce à l’expression pure, sombre et mystique…

Et oui, à la Pointe Bretonne, on se divertit, on respire, on profite avec bonheur de la nature, on vit !

22 mars 2015

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Publié dans Chroniques

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B
C'est vrai, les commentaires des "journalistes" sont parfois hasardeux, pleines d'assurance et d'erreurs !!!<br /> Cela étant, j'ai aperçu un bout de reportage hier matin sur Penmarch... (sur BFM TV je crois).<br /> Sur la côte basque, mauvais temps : l'éclipse fut invisible, la marée basse hier impressionnante mais la marée haute...Arnaque ! Circulez, y'avait rien à voir ! certains jours d'été, la mer monte plus haut sur la Grande plage. Pas de vagues de surcroît ! La foule qui s'était pressée, à grands renforts d'embouteillages, de parkings complets et d'appareils photo en bandoulière, était déçue, tristounette. Nous n'avons pas compris.<br /> Merci pour cette belle pub sur la Bretagne ! Bises
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M
Ben, c'est vrai qu'une bonne grosse tempête, c'est tout de même un tantinet plus impressionnant qu'une belle mer d’huile qui monte, qui monte, qui monte, mais dont aucune éclaboussure -ou si peu- ne vient déranger le sentier côtier... Cependant, pour ceux qui habitent en front de mer, c'est peut-être mieux comme ça...