Cherchez l'erreur

Publié le par Muriel Bayet

Cherchez l’erreur…

 

Sortie quotidienne ce matin, par le circuit restreint « haut de ma rue, - école - « centre-ville » - église – marais de la Joie - avec retour par l’ancienne voie de chemin de fer… laquelle, ce matin, pullulait de marcheurs seuls et de vélos…

Je pestais car la largeur de cette voie ne dépasse pas 3 mètres, et comme elle est bordée, de chaque côté, par un profond fossé plein de l’eau des marais… autant dire que ce n’est pas là que l’on va se pousser pour respecter les « gestes barrières » lorsqu’on se croise !

Un copain bien informé me signale que le sentier côtier est ouvert aux riverains justement de l’école jusqu’à la chapelle…

Un autre, rencontré juste après, affirme que la maréchaussée à intercepté un couple d’amis italiens, auxquels ils ont expliqué que le sentier côtier était seulement ouvert de la chapelle au phare…

Donc, comme il vaut s’adresser au bon dieu qu’à ses saints, j’appelle la mairie en rentrant.

  • « Ah, ben non, madame Bayet, tout le sentier côtier est interdit par arrêté municipal ! »

J’insiste un peu, disant mon étonnement devant ce que j’estime être une erreur d’appréciation et j’explique que le chemin de Baltimore (le nom du sentier côtier entre le port et le phare) est large d’une grosse quinzaine de mètres, ce qui permet largement à tout un chacun de se pousser et ne se croiser que de très loin, alors que les deux autres solutions de sortie, la route, qui n’a ni trottoir ni piste cyclable, est une invitation aux accidents (route fréquentée), et que l’ancienne voie de chemin de fer est tellement étroite qu’il est absolument impossible de se croiser en respectant les gestes barrières… Et comme personne n’a envie de se faire écraser, tout le monde se retrouve plus ou moins en même temps sur cette voie…

  • « Ah, je vais en parler aux membres du Conseil », me répond la demoiselle…

Aurais-je une réponse ? Ou faudra-t-il que j’envoie un courrier au Maire, demandant la logique du décret ?

 

En tout cas, cela m’a mise de fort méchante humeur, ce matin… D’autant que j’ai entendu, à la radio, toujours ce matin, qu’il fallait remplir une dérogation de sortie pour se rendre au jardin, et ne pas y rester plus d’1 heure, et encore, si on possède un potager…

Je suppose que cela a été édicté pour canaliser les locataires/propriétaires des « jardins ouvriers » qui se situent généralement en bordure d’agglomération, mais quand on sait que toute loi boiteuse est soumise à l’appréciation de ceux qui sont chargés de les faire respecter… mieux vaut tomber sur un représentant de la Loi qui ne se sent pas investi d’une Mission avec un grand « M » …

Faire des efforts, rester confiné, respecter les distances, etc, etc… OK. Mais arrêtons de prendre les gens pour des demeurés ; arrêtons de faire des généralités et de mettre à la sauce « urbaniste » les petites bourgades de campagne ou de bord de mer, là où la vie, les besoins, les implications, le quotidien, tout est totalement différent des grands centres urbains ; personne n’a envie de tomber malade, laissons-nous donc vivre en toute intelligence…

 

Muriel Bayet  - 18 avril 2020

 

 

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M
Et oui, c'est à longueur de journée que l'on note des incohérences et des aberrations dans les consignes...on nous dit confinement stricte jusqu'au 11 mai, ici depuis mardi les entreprises et magasins reprennent! Pressing, menuiserie, jardineries, cavistes, bricolage.....est ce vraiment la première nécessité? Je ne comprends plus rien...suis-je dépassée ???
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