Australie, fin...

Publié le par Muriel Bayet

Lundi 3 - mardi 4 décembre.

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Un peu coincés dans le 747 qui assurait la liaison Sydney-Singapour, nous avons pu prendre nos aises, installés sur le pont supérieur de l'A380, pour les presque 13 heures de transport entre Singapour et Paris. Un géant que je reprendrais bien, ma foi : on peut y étendre les jambes, marcher dans les allées sans craindre de provoquer un bouchon, lire, écrire, dessiner, peindre, sans heurter son front au siège de devant, basculer son fauteuil sans risquer de se retrouver sur les genoux du voisin de derrière, bref, voyager le moins inconfortablement possible (parce qu'au bout de quelques heures, on regarde quand même avec impatience le temps qu'il reste encore avant d'arriver à destination)...

 

Vol sans encombre ; quelques turbulences, comme toujours, au-dessus des contreforts himalayens et des Carpates, mais l'avion est à la fois si gros et si doux, que cela reste anecdotique. On se pose avec une demi-heure d'avance ; temps gris et humide ; 4°C... tout le monde enfile pulls et blousons, gants, écharpes, bonnets... Sur les peaux bronzées qui tout à l'heure encore parcouraient les allées de l’A380, jambes nues et t-shirt manches courtes, cela fait un peu bizarre ; cols remontés et zippés jusqu'au menton, tout le monde grelotte et se frotte les mains, l'une contre l'autre.

 

Roissy. Le terminal qui accueille l'A380 est aux confins de l'aéroport. Un dédale de tapis roulants, d'escalators qui montent et qui descendent, et quelques couloirs plus tard, on arrive enfin dans un premier hall où sont déchargés les bagages ; ce n'est pas le bon, bien sûr ; il faut aller plus loin encore.

Enfin, nous voilà, nos sacs et valises entassés sur un chariot. Et chance, il se trouve un train pour rentrer à Quimper, beaucoup plus tôt que celui qui était prévu...

Un petit tour aux toilettes a confirmé que nous étions bien en France… Une « marque de fabrique » dont on se passerait bien…

9h48. Tout l'aérogare semble partir par le train de Rennes... Des dizaines de voyageurs, traits tirés sous le hâle, yeux cernés par une probable nuit en avion, monticules de bagages à la main ou poussés par le pied, s'entassent devant la voiture 13. Pourquoi la voiture 13 et pas une répartition dans les autres ? Ça, j'aimerais bien le savoir... Mais une chose est sure : on a tous un billet pour la voiture 13... Et seulement 2 minutes d'arrêt sont prévues ; résultat : au bout des deux minutes réglementaires, seul un tiers a pu monter dans le train, cherchant désespérément où mettre les encombrants bagages... Et l'annonce de se faire entendre : "le TGV 5211 à destination de Nantes, Rennes, va partir ; attention à la fermeture automatique des portières". Et le contrôleur, sur le quai, de siffler... Bien entendu, on a continué à s'entasser, se pousser, s'engager sur cette plateforme où une montagne de bagages enchevêtrés formaient un barrage infranchissable... Certains voyageurs coururent vers la voiture 12, dont la porte était la plus proche, pour monter dans le train... Et le contrôleur, derrière les voyageurs encore à quai, et qui faisaient leur possible pour monter valises, enfants, et eux-mêmes, de dire "dépêchez-vous, le train part !"...

L’arrière-train de la dernière personne à peine hissé sur le marche-pied, les portes claquaient et le train s'ébranlait... Je n'ai jamais rien vu d'aussi stupide que cette volonté de ne pas répartir les clients sur le train, sachant qu'à Roissy, il est évident que tout le monde est chargé...

 

 

St Gué, 5 décembre, 6h00

On attendu avant de se lever… Il fait encore nuit noire, et j’entends le vent…

En ouvrant les volets, l’air marin humide a réveillé ma « mémoire d’ici »…

La « vie normale » va reprendre…

 

Australie, fin...
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